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exellent article de cytosyn sur son blog :>> Au fait, c'est quoi le poker ?
l'article lui meme:
Au fait, c'est quoi le poker ?
Comment expliquer ce qu'est le poker à quelqu'un qui n'y connait rien ? Pas facile, hein... Mais lorsqu'on consacre beaucoup de temps et d'énergie à ce jeu, il est normal que nos proches nous demandent ce qu'est le poker, comment on peut y gagner, si ce n'est pas que de la chance...
Personnellement je n'ai jamais trouvé aisé de répondre à ces questions, car il s'agit d'expliquer avec des mots la nature profonde d'un jeu que l'on comprend avant tout en le pratiquant. Je vais tenter une explication dans cet article, j'espère qu'elle pourra inspirer d'autres joueurs.
Le poker est un jeu de semi-hasard, où le but est de prendre des décisions (miser, relancer, se coucher etc...) dont on pense qu'elles nous rapporteront de l'argent en moyenne, c'est à dire à long terme. Il s'agit donc de miser son argent dans des situations où le gain moyen sera plus important que ce que l'on a misé. Typiquement, une situation où l'on a misé $100 avec 60% de chances de doubler sa mise et 40% de chances de la perdre est tout à fait ce que l'on recherche au poker. On dit que ce type de situation possède une Expected Value, c'est à dire une valeur moyenne attendue, positive.
Tout le but du poker est là : chercher à miser son argent dans des situations à Expected Value positive, et éviter les situations à Expected Value négative. Au delà de ça, un joueur de poker cherche bien sûr à optimiser ses décisions pour que leur Expected Value ne soit pas seulement positive, mais la plus positive que possible.
Facile à dire.
Car, une fois que l'on a dit ça, on n'a encore rien dit. On a juste donné le but du jeu, mais pas comment atteindre ce but. Ce qui n'a rien d'aisé, sinon tout le monde serait riche. En fait par définition, au poker on joue contre d'autres joueurs et gagner implique donc d'être, en moyenne, meilleurs qu'eux. Le poker n'est pas un examen, c'est un concours. Il n'y a donc aucun niveau de connaissances ou de compétences prédéterminé pour gagner. On peut écraser ses adversaires à une table de low-stakes et être soi-même le dernier des pigeons à une table de plus haute limite.
Les compétences à développer pour progresser au poker sont de plusieurs ordres et je vais essayer d'en donner un rapide aperçu :
Premièrement, les compétences purement mathématiques : savoir calculer la cote que vous offre un pot, savoir déterminer quelle est la probabilité qu'a votre main de gagner contre une autre, savoir combien vous pouvez miser de manière profitable avec tel tirage à telle phase d'une main. Il est important de bien maîtriser les probabilités de base, et de bien comprendre quels sont les paramètres qui font qu'une situation est à Expected Value positive ou négative.
Deuxièmement, la maîtrise plus générale du jeu et la lecture de ses adversaires. C'est l'aspect le plus complexe du poker, et il offre une marge de progression infinie. Le poker est un jeu d'information incomplète. En particulier, les cartes de nos adversaires nous sont cachées. Comment alors savoir si telle ou telle situation est gagnante, puisqu'on ne possède pas tous les paramètres ? Hé bien c'est là tout l'art de jouer au poker : utiliser toute l'information disponible, son expérience, sa connaissance de ses adversaires, pour estimer au mieux les paramètres manquants. Un bon joueur saura déterminer l'éventail de mains le plus probable que possède son adversaire, au vu des actions qu'il a fait dans le coup, de son historique avec lui, de son image à la table etc... C'est autant une science qu'un art, et au fur et à mesure que les années d'expériences s'accumulent, on devient capable d'interpréter de mieux en mieux les innombrables petits morceaux d'information qui sont à notre disposition, et de les mettre bout à bout pour prendre une décision éclairée.
Enfin, bien jouer au poker demande des compétences psychologiques. Il faut garder à l'esprit que c'est un jeu où à court terme c'est la chance qui prédomine. Tout ce qu'un bon joueur peut faire, c'est augmenter sa probabilité de gagner, jamais s'assurer de gagner. Cela implique que le poker demande de la patience, et une certaine résilience psychologique. C'est un jeu qui peut être particulièrement injuste et cruel sur une partie donnée. Vous pouvez très bien miser votre argent 10 fois de suite dans une situation gagnante et perdre les 10 fois. Beaucoup de joueurs n'acceptent pas cet aspect aléatoire pourtant inhérent au jeu. Il est pourtant essentiel de ne pas se laisser aller à l'énervement, qui empêche de bien jouer et fait généralement prendre des décisions stupides. Le bon joueur de poker recherche la décision optimale et se moque de l'issue réelle de la main.
La nature profonde du poker est donc double : forte variance aléatoire à court terme, et compétence à long terme. Sur une session donnée tout peut arriver. Le plus mauvais des joueurs peut gagner et le meilleur peut perdre. Mais après avoir accumulé suffisamment d'heures de jeu, la courbe de vos gains ou pertes dessine une tendance qui, elle, n'a rien d'aléatoire. Et c'est tout ce qui compte.
l'article lui meme:
Au fait, c'est quoi le poker ?
Comment expliquer ce qu'est le poker à quelqu'un qui n'y connait rien ? Pas facile, hein... Mais lorsqu'on consacre beaucoup de temps et d'énergie à ce jeu, il est normal que nos proches nous demandent ce qu'est le poker, comment on peut y gagner, si ce n'est pas que de la chance...
Personnellement je n'ai jamais trouvé aisé de répondre à ces questions, car il s'agit d'expliquer avec des mots la nature profonde d'un jeu que l'on comprend avant tout en le pratiquant. Je vais tenter une explication dans cet article, j'espère qu'elle pourra inspirer d'autres joueurs.
Le poker est un jeu de semi-hasard, où le but est de prendre des décisions (miser, relancer, se coucher etc...) dont on pense qu'elles nous rapporteront de l'argent en moyenne, c'est à dire à long terme. Il s'agit donc de miser son argent dans des situations où le gain moyen sera plus important que ce que l'on a misé. Typiquement, une situation où l'on a misé $100 avec 60% de chances de doubler sa mise et 40% de chances de la perdre est tout à fait ce que l'on recherche au poker. On dit que ce type de situation possède une Expected Value, c'est à dire une valeur moyenne attendue, positive.
Tout le but du poker est là : chercher à miser son argent dans des situations à Expected Value positive, et éviter les situations à Expected Value négative. Au delà de ça, un joueur de poker cherche bien sûr à optimiser ses décisions pour que leur Expected Value ne soit pas seulement positive, mais la plus positive que possible.
Facile à dire.
Car, une fois que l'on a dit ça, on n'a encore rien dit. On a juste donné le but du jeu, mais pas comment atteindre ce but. Ce qui n'a rien d'aisé, sinon tout le monde serait riche. En fait par définition, au poker on joue contre d'autres joueurs et gagner implique donc d'être, en moyenne, meilleurs qu'eux. Le poker n'est pas un examen, c'est un concours. Il n'y a donc aucun niveau de connaissances ou de compétences prédéterminé pour gagner. On peut écraser ses adversaires à une table de low-stakes et être soi-même le dernier des pigeons à une table de plus haute limite.
Les compétences à développer pour progresser au poker sont de plusieurs ordres et je vais essayer d'en donner un rapide aperçu :
Premièrement, les compétences purement mathématiques : savoir calculer la cote que vous offre un pot, savoir déterminer quelle est la probabilité qu'a votre main de gagner contre une autre, savoir combien vous pouvez miser de manière profitable avec tel tirage à telle phase d'une main. Il est important de bien maîtriser les probabilités de base, et de bien comprendre quels sont les paramètres qui font qu'une situation est à Expected Value positive ou négative.
Deuxièmement, la maîtrise plus générale du jeu et la lecture de ses adversaires. C'est l'aspect le plus complexe du poker, et il offre une marge de progression infinie. Le poker est un jeu d'information incomplète. En particulier, les cartes de nos adversaires nous sont cachées. Comment alors savoir si telle ou telle situation est gagnante, puisqu'on ne possède pas tous les paramètres ? Hé bien c'est là tout l'art de jouer au poker : utiliser toute l'information disponible, son expérience, sa connaissance de ses adversaires, pour estimer au mieux les paramètres manquants. Un bon joueur saura déterminer l'éventail de mains le plus probable que possède son adversaire, au vu des actions qu'il a fait dans le coup, de son historique avec lui, de son image à la table etc... C'est autant une science qu'un art, et au fur et à mesure que les années d'expériences s'accumulent, on devient capable d'interpréter de mieux en mieux les innombrables petits morceaux d'information qui sont à notre disposition, et de les mettre bout à bout pour prendre une décision éclairée.
Enfin, bien jouer au poker demande des compétences psychologiques. Il faut garder à l'esprit que c'est un jeu où à court terme c'est la chance qui prédomine. Tout ce qu'un bon joueur peut faire, c'est augmenter sa probabilité de gagner, jamais s'assurer de gagner. Cela implique que le poker demande de la patience, et une certaine résilience psychologique. C'est un jeu qui peut être particulièrement injuste et cruel sur une partie donnée. Vous pouvez très bien miser votre argent 10 fois de suite dans une situation gagnante et perdre les 10 fois. Beaucoup de joueurs n'acceptent pas cet aspect aléatoire pourtant inhérent au jeu. Il est pourtant essentiel de ne pas se laisser aller à l'énervement, qui empêche de bien jouer et fait généralement prendre des décisions stupides. Le bon joueur de poker recherche la décision optimale et se moque de l'issue réelle de la main.
La nature profonde du poker est donc double : forte variance aléatoire à court terme, et compétence à long terme. Sur une session donnée tout peut arriver. Le plus mauvais des joueurs peut gagner et le meilleur peut perdre. Mais après avoir accumulé suffisamment d'heures de jeu, la courbe de vos gains ou pertes dessine une tendance qui, elle, n'a rien d'aléatoire. Et c'est tout ce qui compte.
